Musafir | fr

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Aux sources de l'art gitan avec les nomades du Rajasthan, Musafir propose une musique subtile, ethnique et spirituelle, aux confluents des cultures gitanes, hindoues et musulmanes. Réunissant musiciens de la plus ancienne tradition du Désert du Thar, danseuses Kalbelia Sapera du berceau du peuple tsigane, et fakirs de contrées lointaines, Musafir mêle poésie, chants sacrés Hindou, Sufi, mélodies et rythmes envoûtants, danses hypnotiques et acrobaties.

Musafir, "les nomades", viennent du désert du Rajasthan, au Nord-Ouest de l'Inde.

Cette terre fut le royaume des empereurs, des maharajahs et de leur cour. Le désert du Thar est aussi le berceau des gitans, et de nombreux troubadours et musiciens, allant de ville en ville, divertir les princes et les courtisans. Une terre aux traditions spirituelles et musicales.

(Les artistes sont les porteurs sacrés de nombreuses religions et vont en pèlerinage dans les mêmes lieux saints. Au temple de Baba Ram Dev à Runija ou à la mosquée du Soufi Gharib Nawas à Ajmer, les Saints sont vénérés tout autant par les Hindous que par les Musulmans. Chaque communauté partage la même histoire, cependant leur interprétation diffère. Les Musulmans pourront reprendre des thèmes populaires d'une façon très sophistiquée et proche de la musique classique. Les gitans, généralement Hindous, présenteront d'une autre manière ces mêmes thèmes et toucheront néanmoins l'auditeur avec autant d'intensité.
Les Sapera- Kalbelya, charmeurs de serpents, appartiennent à la plus ancienne tradition gitane, vivent et se produisent avec des serpents, gardiens des vérités spirituelles. On trouve aussi de nombreux troubadours, marionnettistes, funambules, montreurs d'ours et autres fakirs offrant des spectacles de magie et d'illusions.)

Hameed Khan, musicien originaire du Rajasthan et installé en France depuis 1984, est un joueur de tablas chevronné tant dans la musique classique hindoustani que dans des fusions originales de musique traditionnelle et World music. Il a joué avec Narendra Bataju, Vishwa Mohan Bhatt, Lakshmi Shankar, Najat Aatabou, Chico Bouchikhi (Gypsy King), Le Trio Erik Marchand, Thierry Robin"Gitans", Amina Alaoui, Henri Agnel, Natacha Atlas… Hameed Khan est aussi le créateur et directeur artistique de JAIPUR KAWA BRASS BAND et de MUSAFIR.

Fort de son expérience occidentale, Hameed KHAN a réuni au sein de MUSAFIR des artistes venant de part et d'autre du Rajasthan, de communautés et de religions différentes : des Sapera-Kalbelya (Gitans, charmeurs de serpents), des Langa, Manghanyar (poètes de renom), des musiciens classiques (artistes de la cour), des saltimbanques et des troubadours, et a créé, tout en respectant la tradition de chacun, une atmosphère unique et sensationnelle. Hameed vous transporte au cœur du Rajasthan.

Depuis 1995, MUSAFIR s'est produit à travers l'Europe, dans des festivals comme Womad, Sfinks, Rudolstadt, Re-Orient, WDR, World Roots, Druga Godba, Mar de Musicas, Mediterraneo, Roskilde, aussi au Queen Elisabeth Hall (Londres), à l'expo 2000 (Hannovre), à Forde Festival, à Etnohelmantica 2000…

Ces artistes du désert jonglent avec tous les ingrédients de la musique du Nord-Ouest de l'Inde, présentant une mosaïque d'innombrables folklores de cette terre des princes, aux rythmes élaborés et aux improvisations virtuoses.

Ensemble, ils proposent une musique subtile, ethnique et spirituelle, aux confluents des cultures gitanes, hindoues et musulmanes, un mélange qui n'est pas sans rappeler les chants qawali, la musique sacrée du Pakistan, telle que l'interprétait Nusrat Fateh Ali Khan.

Cette musique chatoyante et irrésistible emporte la danseuse dans une chorégraphie évoquant les contorsions du serpent, accompagne le cracheur de feu et fakir dans des exploits inattendus...


LES INSTRUMENTS UTILISES :

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Le Tabla : percussion en deux pièces : le Dayan, à droite, qui donne les notes toniques et le Bayan, à gauche, qui donne la note basse. Depuis le 13ème siècle, elle est la plus utilisée dans le Nord de L'Inde.
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Le Dholak : percussion horizontale à deux peaux, de taille moyenne, utilisée pour la musique populaire.
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Les Manjiras : paire de minuscules cymbales, utilisée dans les temples.
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Le Kartal : paire de deux petites lattes de bois, que l'on frappe l'une contre l'autre, comme les castagnettes.
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Le Satara ou Algooza : double flûte, un tuyau bourdon et l'autre mélodique. La technique consiste à souffler rythmiquement dans le tuyau mélodique, tandis que le bourdon est alimenté par un souffle continu.
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L'harmonium : entre l'orgue et l'accordéon, alimenté par une soufflerie, il est pourvu d'un clavier à trois octaves à registres. Apparu en Inde lors de la colonisation anglo-saxonne, il s'est imposé pour donner la tonique et la réplique aux chanteurs, comme alternative au tampura, qui lui ne s'utilise maintenant que pour la musique classique.
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Le Sarangi : les chanteurs, en Inde, prisent particulièrement cet instrument à archet, sorte de vièle composée d'une caisse de résonance recouverte d'une peau tendue sur laquelle repose le chevalet puis le manche surmonté d'un imposant chevillier carré. Trois grosses cordes mélodiques en boyau et quelques douzaines de cordes sympathiques en métal placées sous les mélodiques complètent cet instrument. Littéralement, sarangi signifie "cent couleurs", car il est capable de reproduire les innombrables variations du chant.
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Le Dhol : volumineuse percussion formée par un cadre métallique sur lequel est tendu de chaque coté une peau que l'on frappe à l'aide de deux baguettes de bois. Cet instrument est surtout utilisé dans les villes et villages pour annoncer les mariages, les naissances…
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Le Murchang : guimbarde.
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