Majid Bekkas | fr

Né à Salé, au Maroc, où il réside, Abdelmajid Bekkas apprit la pratique de la musique gnaoua aux côtés de son maître Ba Houmane. Musique née au XVIième siècle des échanges commerciaux et culturels entre Tombouctou, proche de Zagora d'où est originaire Abdelmajid Bekkas, et Marrakech à l'époque de la conquête du Soudan.

ABDELMAJID BEKKAS a commencé son aventure musicale en 1972 en jouant du banjo au sein des groupes de « Jil » à l'image de « Nass El Ghiwane ». Au fil des années, il est initié à la musique « Gnaoua » par maître « Ba Houmane » à Salé. Il étudie ensuite la guitare classique et l'oud au «Conservatoire National de Musique et de Danse de Rabat » où il enseignera ensuite la guitare classique. En parallèle, Majid se plonge dans le Blues et la Soul Music et crée son propre groupe dans les années 80, en tant que guitariste, claviériste et chanteur. Dans les années 90, il formera le « Gnaoua Blues Band » et partagera son temps entre l'enseignement, la composition, l'enregistrement et les tournées. Il a participé à plusieurs festivals internationaux, comme le WOMEX à Séville 2003, le Gaume Jazz Festival, Grenoble Jazz Festival, Festival d' Essaouira. En 2004, il est nominé pour les Django d'Or –musique traditionnelle- en France. L'objectif de Majid Bekkas est de donner un nouveau souffle et une dimension internationale à cette musique, avec le souci de garder intacts certains de ses aspects, tout en l'agrémentant d'éléments nouveaux tels que l'harmonisation, ou d'autres instruments, notamment la guitare, le ney et le kawala (flûte orientale), oud et percussions africaines.

Majid Bekkas collabore avec de nombreux artistes aux esthétiques très différentes : Beñat Achiary, Inés Bacán et Pedro Soler (La cité Interdite, création à l'Institut Français de Casablanca en 2002) les musiciens de jazz Joachim Kühn et Ramón López (trio "Kalimba", deux albums en 2007 et 2009), Archie Shepp, Louis Sclavis, Flavio Boltro... .