Charles Lloyd Quartet | fr

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« Rob est un élément clef du processus qui prend la musique du groupe au-delà de ce qui est
simplement ordinaire et agréable et la rend extraordinaire et inoubliable. »
JamBand, 2007 U.S review NMS

Le saxophoniste et compositeur britannique Rob Lavers - aujourd'hui résidant
à Paris, fit profession de servir la musique dès son plus jeune âge. Envoûté
par le piano à cinq ans, son premier instrument, il étudie également la guitare
classique pendant sa jeune adolescence ; finalement, c’est la fascination pour
les instruments à vent qui l’emporte avec l’étude de la clarinette qu’il remplace
deux ans plus tard par le saxophone soprano (en écoutant Coltrane).
A 19 ans, Rob est diplômé avec honneurs des Beaux Arts, section peinture,
tout en continuant le saxophone. Il se décide enfin à faire carrière dans la
musique et il commence à jouer dans les clubs et les bars de Londres. Rob
est invité par le batteur caribéen Ken Wilson (Harry Belafonte) à rejoindre son
groupe ; il part six mois aux Caraïbes où il gagne de l’expérience à jouer dans
des styles variés comme le funk, le reggae, le soca, le blues et le jazz.
De retour en Grande-Bretagne en 1993, il est finaliste pour un show télévisé
(Young jazz Musician of the Year Award). Rob commence à écrire ses
propres compositions, forme son propre quartet et joue tous les soirs sur
Londres. En 1994, il est invité par le Guildhall Orchestra à faire la prestation solo pour saxophone et
percussion, composition originale de Jolivet (avec Evelyn Glennie au xylophone), qui fut donnée en
première au Barbican Centre. Il forme aussi un groupe de six musiciens Afro-Cubain « Pachanga » qui
joue régulièrement dans les clubs salsa. Il fait des enregistrements studios et joue live avec des
musiciens Africains comme Claude Deppa, Byron Wallen, Hilaire Penda. Il s’investit dans des
collaborations entre DJs et producteurs – Yamwho?, Blackbeard, Nuphonic Records, Marasma, LTJ
Bukem’s Earth label, K-scope et Danny Krivit avec lesquels il travailla entre 1998 et 2002. Pendant cette
période, Rob tourne aussi (à la flûte traversière et au saxophone) avec la guitare flamenco de l’Andalou
Juan Martin. Plus récemment, entre 2005 et 2007, le saxophoniste passa deux ans à tourner aux Etats-
unis et en Europe avec le groupe populaire de funk britannique « The New Mastersounds ».

Rob compose depuis des années, produisant des musiques de film, des bandes son d’animation et des
productions pour le théâtre. Son premier disque « Stretch » qui propose une musique habile et
remarquable a été enregistré en 2004 et lui a servi de tremplin pour faire découvrir son talent d’écrivain
de jazz contemporain. Il a aussi été remarqué pour sa virtuosité d’improvisation, impressionnant par la
beauté de son timbre et son agilité au saxophone ténor. En 2005, une bourse d’état (Arts Council) est
attribuée à son quartet pour tourner en Grande Bretagne. Suite à ce tour, le quartet enregistre « Small
creature » distribué par le label londonien 33Records. Rob devient est nominé artiste à résidence 2006 –
projet artistique d’état qui soutient musiciens et compositeurs. Fin 2006, Rob termine son 3ème album,
« child’s eye » (Koosh Records) et reçoit une bourse pour parfaire une tournée de 2 semaines en Grande
Bretagne. Les deux années suivantes Rob se concentre sur son nouveau quartet qui donne naissance fin
2008 à son quatrième album de compositions originales intitulé « Hats » sponsorisé par Jazz Yorkshire.
Le nouveau disque SIX (qui ironiquement est le cinquième en date), montre clairement
l’épanouissement constant de l’artiste. Le groupe a une forte dynamique et
une cohésion qui font très bien passer l’émotion des compositions de Rob.
SIX est un mélange de tendances. « When it rains » est une ballade subtile
qui met en scène un jeu délicat et des solos totalement astucieux. La
trompette bouchée de Neil Yates juxtaposée avec la flûte de Rob dans « The
green room » se prête à un sentiment un peu plus classique. Stuart McCallum
utilise des effets à la guitare qui engendrent des textures captivantes tout le
long du disque. Des tempos plus rapide comme ceux de « Gambetta » et «
For Sonny » montrent combien ce groupe swing : rythmant avec aisance et
assurance la dynamique Tom Mason à la contrebasse et Laurent Robin à la
batterie remplissent les morceaux de tensions et d’excitement. Des morceaux plus stridents et colorés
comme « 14 steps » ou « Mathys » sont avivés par les deux joueurs de cuivre : mélange trompette basse
et soprano donne un effet de triomphe. Laurent de Wilde passe du fender rhodes au piano et offre des
solos pyrotechniques ; ses explorations solistes notamment dans « The President » et « Folklore » sont
torrides et font exploser l’énergie du groupe. L’impression générale de ce disque est un groupe avec un
son vibrant et unique, capable de diffuser avec brio les concepts des compostions de Rob Lavers. .

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